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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/104

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XVI

Dans la ville de Gloukhov, le peuple se rassembla un jour autour d’un vieux joueur de bandoura[1] et écouta, durant au moins une heure, les accords de l’aveugle sur son instrument. Encore jamais bandouriste n’avait chanté d’histoires aussi effrayantes, ni en même temps aussi bien chanté.

Il célébra d’abord les hauts faits des anciens hetmans, de Sagaïdatchni et de Khmelenitski. En ce temps-là, ce n’était pas comme maintenant : la gloire kosake était à son apogée ; elle foulait ses ennemis aux pieds de ses chevaux et nul n’eût osé s’en moquer.

  1. Ou mandore, sorte de luth à quatre cordes.