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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/139

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cinq cents roubles, voire mille, mais alors on a un superbe chien.

L’honorable employé écoutait cela avec une mine significative ; et, durant ce temps, comptait le nombre de lettres de la note apportée. De côté, se tenait une foule de vieilles femmes, de commis de magasin et de concierges, leurs notes à la main.

On voyait dans l’une de ces notes qu’un cocher de conduite sobre cherchait une place ; dans une autre, on proposait une calèche, ayant peu servi, venue de Paris en 1814 ; là, une fille de cour de dix-neuf ans, exercée en ce qui regarde le blanchissage, bonne également pour d’autres ouvrages, demande une situation ; ou bien des drochkis solides sans ressorts ; un jeune cheval fougueux, à taches grises, de dix-sept ans ; de nouvelles graines de navets et de radis, reçues de Londres ; une maison de campagne avec toutes les dépendances : deux stalles pour chevaux et un emplacement où l’on peut élever un magnifique jardin de bouleaux et de sapins ; d’autres inséraient une annonce où ils proposaient d’acheter de vieilles semelles, et invitaient à se présenter