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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/144

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L’assesseur de collège retira le mouchoir de son visage.

— En effet, c’est extraordinairement étonnant, dit l’employé ; la place est tout à fait unie, comme une galette. Oui, c’est plat, jusqu’à l’invraisemblance.

— Eh bien ! maintenant, discuterez-vous encore ? Vous voyez vous-même qu’il est impossible de ne pas insérer mon annonce. Je vous en serai particulièrement reconnaissant, et je suis ravi que cette occasion m’ait procuré le plaisir de lier connaissance avec vous.

Le major, comme on le voit, s’était décidé, pour cette fois, à user de flatterie.

— Annoncer cela, assurément, est une petite affaire, dit l’employé ; seulement, je ne pense pas que vous en retiriez aucun avantage. Vous devriez charger quelqu’un, ayant une plume habile, de décrire cela comme un phénomène de la nature, et d’insérer cet article dans l’Abeille du Nord (il prit ici une prise), pour le profit de la jeunesse (il se moucha), ou encore, pour la curiosité publique.

L’assesseur du collège était complètement désespéré. Il baissa les yeux sur le bas d’un journal,