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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/190

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beaucoup qu’il y ait pas mal de plumes. Oh ! ce doit être une forte tête ! Toujours il se tait, mais dans sa tête, je pense, il examine tout. Je voudrais savoir à quoi il réfléchit le plus. Je voudrais voir de plus près la vie de ces messieurs, toutes ces intrigues et ruses de cour. Comment ils sont, ce qu’ils font dans leur cercle — voilà ce que je désirerais connaître ! J’ai pensé quelquefois à lier conversation avec Son Excellence ; seulement, le diable m’emporte, la langue n’obéit pas du tout ; on dit seulement qu’il fait froid ou tiède dehors, et on ne dit décidément rien de plus. Je désirerais regarder dans le salon, dont on voit parfois la porte ouverte, et, derrière le salon, dans une certaine chambre, oh ! quelle riche ornementation ! Quelles glaces et porcelaines ! Je voudrais regarder là, dans cette partie, où est Son Excellence Mademoiselle — voilà où je voudrais me trouver ! dans le boudoir ; comment sont tous ces petits pots, ces petites fioles, ces fleurs telles qu’il est effrayant de les flairer ; comment gît sa robe, jetée au vent, plus semblable à l’air qu’à une robe. Je voudrais regarder dans la chambre à coucher… Là, je pense, sont des merveilles ; là, je pense, c’est le paradis,