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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/201

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qui nourrisse et charme mon âme ; et, au lieu de cela, quelles futilités !… Tournons la page ; ce sera peut-être mieux.

« …Sophie était assise près d’une table et cousait quelque chose. Je regardais par la fenêtre, car j’aime examiner les passants, quand, soudain, entre un domestique qui dit : « Teplov ! ― Qu’il entre ! » s’écria Sophie, et elle se précipita pour m’embrasser. « Ah ! Miedji, Miedji ! Si tu savais qui c’est ! un brun, gentilhomme de la chambre, et quels yeux ! noirs, comme de l’agate ! » Et Sophie se sauva chez elle. Une minute après, entra le jeune gentilhomme de la chambre, en favoris noirs ; il alla vers la glace, rectifia ses cheveux et examina la pièce. Je grognai et m’assis à ma place. Sophie entra bientôt, salua joyeusement par une révérence ; moi, comme si je ne remarquais rien, je continuai à regarder par la fenêtre ; pourtant, j’inclinai un peu la tête de côté, et cherchai à entendre ce qu’il disaient. Ah ! ma chère[1], de quelles bêtises ils parlaient ! Ils causaient sur ceci, qu’une

  1. Ce mot est en français dans le texte.