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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/215

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fois. Mais afin que ces garnements ne puissent pas l’abîmer, j’ai résolu de le coudre moi-même, après avoir fermé les portes, pour que personne ne le voie. Je l’ai coupé tout entier avec les ciseaux ; la coupe en effet diffère complètement.

Je ne me souviens pas de la date. Non plus du mois.
C’était le diable sait à quel moment.

Le manteau est complètement prêt et cousu. Mavra s’est récriée, quand je l’ai revêtu. Pourtant, je ne suis pas encore résolu à me présenter à la cour ; jusqu’à présent, aucune députation n’est venue d’Espagne. Sans envoyés, ce n’est pas convenable ; on ne croirait pas à ma dignité. Je les attends d’heure en heure.

Le 1er.

La lenteur des envoyés m’étonne excessivement. Quelles raisons auraient pu les retenir ? Serait-ce la France ? Oui, c’est la puissance la plus hostile. Je suis allé m’enquérir, à la poste, s’il n’était pas venu d’envoyés espagnols ; mais le maître de poste,