Aller au contenu

Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VIII

Sur une route de la frontière, dans une auberge, les Liakhs sont réunis et font bombance depuis deux jours. Ils sont nombreux, et sont venus certainement pour quelque incursion ; quelques-uns ont des mousquets ; les éperons résonnent, les sabres sonnent. Les pans s’amusent et causent ; ils racontent des choses qui n’ont jamais eu lieu ; ils se moquent des orthodoxes, appellent le peuple de l’Ukraine leurs serfs, et, d’un air terrible, retroussent leurs moustaches, et, gravement, la tête pleine, s’étendent sur les bancs. Au milieu, d’eux, est un prêtre ; seulement, chez eux, le prêtre ne ressemble pas aux autres ; et d’aspect, il n’a rien de commun avec un pope