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Page:Gogol Chirol - Contes et nouvelles.djvu/74

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X

Merveilleux est le Dniepr, quand, dans un jour paisible, ses ondes coulent en liberté et sans bruit à travers les bois et les monts. Nulle agitation, nul tapage. On regarde, et on ne sait si marche ou ne marche pas sa majestueuse masse ; et on s’étonne, car il semble couler sous un miroir, et son ruban vert bleu, à la largeur sans mesure, à la longueur sans fin, s’avance et ondule à travers la verdure. Le soleil brûlant aime à s’y mirer du haut du ciel et à plonger ses rayons dans la fraîcheur des eaux de cristal, et à y refléter clairement les bois qui couvrent les rives. Les buissons verdoyants s’empressent pêle-mêle avec les fleurs des champs sur le bord des eaux, et, s’inclinant, y regardent, non