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Page:Gogol HalperineKaminsky - Veillees de l Ukraine.djvu/74

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— Hé ! mon pigeon, conte cela à d’autres. Tu auras encore affaire au commissaire qui t’apprendra à faire peur aux gens avec tes diableries.

— Arrêtez-le ! arrêtez-le. Ce cri retentit de nouveau à l’autre bout de la rue. Le voilà ! le voilà, le fuyard !

Et, aux yeux de notre Tcherevik, apparut le compère dans le plus piteux état, les mains liées derrière le dos et conduit par plusieurs jeunes gens.

— Que de miracles il se fait ! disait l’un de ceux-ci. Si vous entendiez ce que raconte ce filou ! qu’il suffit de regarder en face pour reconnaître un voleur, quand on s’avise de lui demander pourquoi il courait comme un affolé. « Je fouillais, dit-il, dans ma poche pour y prendre une prise, et, au lieu de ma tabatière, j’ai retiré un morceau de la diabolique svitka qui flamba soudain comme du feu… et je m’enfuis à toutes jambes. »

— Hé ! hé ! ce sont deux oiseaux du même nid, garrottez-les ensemble.