Page:Gogol HalperineKaminsky - Veillees de l Ukraine.djvu/97

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— Adieu Hanna ! — et ce mot qui retentit derrière elle fut accompagné d’un baiser.

— Le voilà de retour, dit-elle en se retournant ; mais en apercevant devant elle un inconnu, elle se rejeta en arrière.

— Adieu Hanna ! — Ce mot retentit de nouveau, et de nouveau quelqu’un déposa un baiser sur sa joue.

— Voilà que le diable en a envoyé un autre, dit-elle avec colère.

— Adieu chère Hanna ! Et des baisers tombaient sur elle de tous côtés.

— Mais il y en a ici toute une légion ! — exclama Hanna en s’arrachant à la foule des jeunes gens qui l’embrassaient à l’envi. Comment, n’est-ce pas assez de ces embrassades sans fin ? Bientôt, pardieu, on ne pourra plus se montrer dans la rue !

Sur ces paroles, la porte se referma et l’on n’entendit plus que le grincement de la barre que l’on poussait.