Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/120

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Quand, si sensuelle, elle marche,
Harmonieuse infiniment,
Je vois la danse devant l’arche
Dérouler son balancement.

Mais c’est surtout sous les hauts peignes,
Son crâne de petit vautour
Qui, coiffé de siècles, m’enseigne
Un étrange, un terrible amour.

Ô visage où le nez qui s’arque
Isole des yeux pleins de nuit
Où sans doute, le vieux Tétrarque
Tant de fois noya son ennui !

Dans l’ombre où je la vois, subite,
En lourds bracelets s’accoudant
La luxure éternelle habite
Sous la voûte des yeux ardents.