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LA MOMIE



Je descendrai vers vous, jardins tumultueux
Dans la torpeur nocturne et blême de l’Été.
Je n’aurai pas de nom sonore à vous jeter
Et je serai tout nu comme les demi-dieux !

Seuls, luiront, dans la nuit, sur ma poitrine brune
Les bijoux que portait cette étrange momie
Que nous avons trouvée aux sables endormie
Et dont les yeux de verre aveuglaient sous la lune.