Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/186

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La mer aux belles tuniques
Se souvient qu’un soir lointain
Elle a vu près de Monique
Rêver le jeune Augustin.

Et se remémore encore
Près du môle qu’elle bat
Le son des flûtes sonores
Et des rames de Juba.

Ô suave, ô maternelle,
Dans l’azur vous souriez
Parmi l’odeur éternelle
Des myrtes et des lauriers !

Sur le golfe des corsaires
Vénus qui s’efface au loin
Est comme un grain de rosaire
Frotté d’ambre et de benjoin.