Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/197

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Sans doute, au square où tes arbres
Sont chatouillés des lézards
Sous sa cuirasse de marbre
Luit le torse d’un César.

Et, dans ton musée où bâille
Un gardien qui ne sait pas,
Se renfle sur tes médailles
Le dauphin que tu frappas !

L’écho de tes vieilles portes
Sous leur voûte où nous crions
Réveille au flanc des cohortes
L’ordre des centurions.

Je vois, au soleil qui baigne
La légion sans repos,
Flotter au haut d’une enseigne
L’horrible dragon de peau.