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II


Les chardons ciselés et les pavots velus
Se dressent au milieu des colonnes brisées…
Seul, un chacal errant parmi le colisée
Anime le silence où la Louve n’est plus.

Voici donc, voyageur, l’ombre où tu te complus,
Rien ne bouge, et sur toi répandant sa rosée,
La lune vient bleuir les pierres apaisées
Comme aux premières nuits des siècles révolus.