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Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/220

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DANS LA VILLE



Timgad, enfin c’est toi, debout, qui t’échelonnes,
La brique saigne auprès de tes marbres jaunis
Et brûlant de clarté, saturé d’infini,
L’impérissable azur vibre entre tes colonnes.

Tandis que, dans la plaine immense, un chameau beugle
Tourné vers ton silence et ton isolement,
Tes grands arcs de triomphe à l’horizon fumant
Fixent le crépuscule avec des yeux d’aveugle.