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Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/244

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Gouffres de silence, jardins
        Bleus de valériane
Où dansent, fervents baladins,
        Les jets d’eau d’Ariane,

Suave éternité d’azur
        Où le rêve se plonge,
Vergers marins où l’on va, sur
        Le corail et l’éponge,

Jours innombrables et profonds
        Où chaque heure se pose
Plus légèrement que ne font
        Des pétales de rose,

Enchantez-moi d’un horizon
        Qui n’a jamais de rides,
Jardins où brûle la Toison,
        Suaves Hespérides !