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II


Et je te ferai peindre au mur de ma maison
Au-dessus de ce banc tourné vers l’horizon
D’où, chaque jour, je vois la mer entre les branches
Aux sombres oliviers mêler des voiles blanches.
Ô signe d’abondance et de fécondité !
Et les adolescents d’un beau chœur enchanté
Viendront autour de toi dans mon jardin s’ébattre
Au son doux et lointain d’une flûte de pâtre
Et te chanter à l’heure où, dans l’air bleuissant
Monte, beau phallus d’or, le signe du croissant.