Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/26

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Pour ce qui reste aussi de ta puissance éteinte,
Le défi d’un regard, la révolte d’un cri,
Comme on peut voir autour de tes sourates peintes
Une lueur jaillir de tes vieux manuscrits.

Pour l’éclat d’un collier ou d’un sein qu’on voit luire
Parfois, entre les plis de ton voile écarté,
Pour ton encens, tes ors, tes parfums et tes cires
Et pour ta solitude et pour ta volupté !


Te voici comme aux soirs où, guettant tes galères,
Tu rêvais au-dessus des jardins du sérail
Et j’entends quand tes bras montent vers la nuit claire
Sonner tes bracelets de corne et de corail.