Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/265

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Comme tu viendras à bout
De ma peine européenne
Avec la pipe d’ébène
Et la pipe de bambou,

Flûtes pour les soirs obliques
Où tout écœure et fait mal,
Ô beau remède animal,
Trouvaille diabolique !

Oh ! dans tes brûlants tombeaux
Tendus de pourpre et de cuivre,
La chair, comme elle s’enivre
De tes chants tristes, si beaux,

Musique obscure et profonde
Qui, dans ses enchantements,
Enveloppe infiniment
La tristesse du vieux monde.