Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/285

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Brune fille à la peau de cuivre
Sentant le musc et le tabac
Qui, devant tous ces hommes ivres,
Regardais, si triste, là-bas,

Sans voir, à travers les fumées,
Brûler ainsi que des tisons
Les ivresses envenimées
De tous ces traqueurs d’horizons,

Se peut-il qu’un jour je t’oublie
Toi, qui, dans ce bouge empesté,
Mêlas tant de mélancolie
Aux gestes de la volupté !