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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/102

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Comédie.

Bonfil.

Non, mon ami. Jamais distraction ne fut au contraire plus désirée de ma part.

Artur.

Ce que j’ai à vous dire sera probablement très-éloigné de la pensée qui vous occupait.

Bonfil.

Je vous entendrai bien volontiers. Prenons d’abord le thé. Hola ! quelqu’un.

Isac.

Monsieur.

Bonfil.

Sers le thé. (Isac va pour sortir.) Apporte le rack. (Isac sort) Nous le prendrons au rack.

Artur.

Excellente boisson pour l’estomac.

Bonfil.

Qu’avez-vous à me dire ?

Artur.

De vrais amis qui vous aiment, désireraient de vous voir songer à votre prospérité.

Bonfil.

Et pour leur faire plaisir, il faut me marier, n’est-ce pas ?

Artur.

Oui, Mylord. Votre famille a toujours été la gloire de Londres et l’honneur du parlement. Les années s’écoulent ; ne réservez point à une épouse l’époque de votre vie la moins brillante. Il est difficile se mariant tard, de voir l’avancement de ses enfans.

Bonfil.

J’ai été, jusqu’à présent, l’ennemi déclaré du mariage.

Artur.

Et qu’en pensez-vous à présent ?