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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/138

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Comédie.

Paméla.

Oui, à la campagne, travailler la terre avec lui.

Longman.

Avec ces jolies petites mains ?

Paméla.

Il faut savoir se conformer à sa destinée.

Longman (à part.)

Elle m’attendrit !

Paméla.

Qu’avez-vous ? vous pleurez.

Longman.

Je pleure, hélas, votre position.

Paméla.

Que le ciel vous récompense de cette preuve d’amitié. Faites-moi le plaisir d’envoyer cette lettre dans le pays qu’habitent mes parens.

Longman.

Volontiers ; comptez sur moi : elle leur parviendra surement. Mais, ô Dieu ! vous avez le courage de nous quitter ?

Paméla.

Croyez-moi, j’en mourrai de chagrin.

Longman.

Ma pauvre petite…

Paméla.

Que voulez-vous dire ?

Longman.

Je suis trop vieux.

Paméla.

Vous n’en êtes que plus respectable.

Longman.

Dites-moi, ma chère, vous marieriez-vous ?

Paméla.

Bien difficilement.