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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/156

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Comédie.

Bonfil.

Qu’il entre. Il vient à propos : son amitié me donnera des avis sincères. Que Jeffre et Paméla souffrent encore un moment de captivité. Je prendrai un parti.


Scène II.

Mylord ARTUR, Mylord BONFIL.
Artur.

Mon ami, c’est peut-être vous fatiguer trop tôt d’une seconde visite ?

Bonfil.

Vous me faites plaisir dans tous les temps : mais jamais je ne vous désirai plus qu’aujourd’hui.

Artur.

Serez-vous bien aise que je vous parle librement ?

Bonfil.

Oui, et je vous prie même de le faire avec toute la sincérité possible.

Artur.

Je suis instruit maintenant des motifs qui vous rendaient si pressant dans le raisonnement de ce matin.

Bonfil.

Eh, bien ! mon ami, ne me plaignez-vous pas ?

Artur.

Je vous plains de tout mon cœur.

Bonfil.

Vous trouvez donc ma position vraiment douloureuse ?

Artur.

Très-douloureuse. N’est-ce rien en effet pour un H 3