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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/170

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Comédie.

Bonfil.

Mes affaires ne me permettent pas de sortir de Londres.

Artur.

Et Paméla n’est-elle pour rien dans ces affaires-là ?

Bonfil.

Je vous demande pardon ; mais c’est uniquement pour la marier.

Artur.

Cela se peut faire sans vous.

Bonfil.

Mais ne se peut décider sans moi.

Artur.

Mais un mariage par contrat ne se fait pas aussi facilement en huit jours.

Bonfil.

Dispensez-m’en, je vous en conjure.

Artur.

Vous me flattez, Mylord, je le vois bien : et vous n’êtes point persuadé de la sincérité de mes avis. À peine serai-je parti, que la passion vous ramènera à Paméla.

Bonfil.

Ne me jugez point aussi mal. J’estime vos conseils, j’en sens le prix, et je vous en remercie.

Artur.

S’il en était ainsi, vous ne refuseriez pas de venir avec moi.

Bonfil.

Je ne puis m’absenter huit jours de chez moi.

Artur.

Eh bien ! je serai plus discret. Je ne vous demande que trois jours.

Bonfil.

Trois jours ! Où ?