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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/178

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Comédie.

Longman.

Je vais faire préparer le bagage pour le comté de Lincoln.

Bonfil.

Êtes-vous sourd ? je vous ai dit que je n’y vais plus.

Longman.

Mais si vous partez…

Bonfil (impatienté.)

Oui je pars, je pars, mais pour un autre endroit.

Longman (à part.)

Je n’y comprends plus rien.

Bonfil.

Qu’a dit Myladi en sortant de chez moi ?

Longman.

Qu’elle veut absolument Paméla.

Bonfil.

Elle ne l’aura point, j’en fais le serment : elle ne l’aura point.

Longman.

Restera-t-elle ici ?

Bonfil.

Je la marierai.

Longman.

Monsieur veut la marier ?

Bonfil.

Oui, je lui veux assurer un sort.

Longman.

Pardon : mais Monsieur lui a-t-il trouvé un mari ?

Bonfil.

Pas encore.

Longman (à part.)

Que ne suis-je le mortel fortuné !

Bonfil.

Auriez-vous quelque bon parti à lui proposer ?