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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/210

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171
Comédie.

Scène VII.

Mylords ARTUR, BONFIL, ensuite ISAC.
Artur.


Mylord, je suis à vous.

Bonfil (appelle.)

Hola !

Artur (à part.)

Mylord est troublé. Il a bien de la peine à prendre un parti.

Isac.

Monsieur.

Bonfil.

Que l’on serve.

Artur (à Isac.)

Écoutez. (À Bonfil.) Mon cher ami, faites-moi l’amitié de mettre le comble à la faveur que vous m’avez promise. Ma cousine est passée déjà de sa terre dans la mienne ; elle m’en a prévenu, et m’a expédié un laquais, pour m’avertir qu’elle m’attend à dîner. Je me trouve obligé de partir sur le champ ; et j’espère que vous voudrez bien ne me pas laisser aller seul.

Bonfil.

Mais, est-ce bien l’heure de partir de Londres, pour aller dîner à la campagne ?

Artur.

Deux lieues sont bientôt faites. De grace, ne me refusez pas.

Bonfil.

Que vous me gênez !

Artur.

Je ne puis m’arrêter un moment.