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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/212

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Comédie.

Bonfil.

Eh bien ! partez.

Artur.

Vous m’avez promis de venir.

Bonfil.

Je n’ai point promis de partir si vîte.

Artur.

Eh ! quelle affaire imprévue vous rend si difficile l’anticipation d’une heure ?

Bonfil.

Souffrez du moins que je change d’habit.

Artur (à part.)

C’en est fait ; s’il revoit Pamela, il ne part plus. (Haut.) Croyez-moi, mon ami ; on peut très-bien aller la campagne avec un habit de ville, quand c’est pour rendre visite à une dame.

Bonfil.

Oui, j’en conviens : mais… (à part) partir sans revoir Pamela !

Isac.

Qu’ordonne Monsieur ?

Artur.

Allez, allez, Mylord dîne avec moi.

Isac (à part.)

Puisse-t-il s’en aller et ne revenir que quand il aura chassé le démon qui le rend si furieux ! (Il sort.)

Artur.

La voiture nous attend.

Bonfil.

Mais, au nom du ciel, laissez-moi réfléchir un moment.

Artur (à part.)

Quel trouble dans son cœur !