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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/226

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Comédie.

Myladi.

J’ai sa parole.

Paméla.

Il m’a défendu de vous suivre.

Myladi.

Et tu pourras seconder son inconcevable mobilité ?

Paméla.

Mon obéissance doit être aveugle.

Myladi.

Petite effrontée ! tu trouves, je le vois, du plaisir à lui obéir.

Paméla.

Je fais mon devoir.

Myladi.

Ton devoir serait de vivre comme une fille honnête.

Paméla.

J’ose me flatter de l’être.

Myladi.

Non, tu ne l’es pas : tu es une petite effrontée, et rien de plus.

Paméla.

Et sur quoi fondez-vous, Madame, un semblable reproche ?

Myladi.

Tu ne veux rester avec ton maître, que parce que tu l’aimes.

Paméla.

Ah ! Madame, vous me jugez bien injustement.

Myladi.

Es-tu innocente ?

Paméla.

Je le suis, graces au ciel.

Myladi.

Eh bien, viens avec moi.