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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/242

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Comédie.

Mme Jeffre.

En vérité, Monsieur, vous avez fait, en voyageant, des acquisitions merveilleuses.

Myladi.

Tranchons ces raisonnemens déplacés. Paméla doit me suivre.

Paméla (à Jeffre.)

Je me recommande à vous.

Mme Jeffre (à Myladi.)

Madame, attendez le retour de Monsieur.

Myladi.

C’est précisément parce qu’il n’y est pas que je dois l’emmener.

Mme Jeffre.

Oh ! je vous demande bien pardon ; elle n’ira surement pas.

Myladi.

Elle n’y viendra pas ? je la ferai plutôt traîner de force.

Ernold.

Je n’ai jamais vu de femme plus impertinente que vous.

Mme Jeffre.

Respectez, Monsieur, la gouvernante de mylord Bonfil.

Ernold.

Ah ! ah ! Je vous croyais, moi, la gouvernante des Indes.

Mme Jeffre.

Mylord saura la manière injurieuse dont vous vous êtes conduit chez lui.

Myladi.

Qu’il le sache ; c’est lui qui m’a provoqué.

Ernold.

Eh ! mon dieu, Mylord ne s’échauffera pas la bile, pour deux bégueules de femmes.