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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/282

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Comédie.

Andreuss.

Des mets innocens lui procureront de meilleures digestions.

Bonfil.

Bon vieillard ! venez habiter la ville avec votre épouse.

Andreuss.

Mes revenus ne m’y suffiraient pas pour quatre jours.

Bonfil.

Vous n’y éprouverez aucun besoin.

Andreuss.

Eh ! qui y pourvoira ?

Bonfil.

Le mérite de votre fille.

Andreuss.

Ah ! malheureux le père qui subsiste d’un tel produit.

Bonfil.

Ma mère m’a recommandé Paméla.

Andreuss.

C’était une dame si pleine de bontés !

Bonfil.

Je ne la dois point abandonner.

Andreuss.

Vous êtes bien généreux.

Bonfil.

Il faut donc qu’elle reste avec moi.

Andreuss.

Monsieur peut me remettre ce qu’il avait intention de lui donner.

Bonfil.

Je le ferai. Mais vous voulez priver mes yeux du plaisir de la voir.