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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/342

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Comédie.

épouse ! vive l’aimable comtesse d’Auspingh ! souffrez, Madame, que je vous baise humblement la main, en signe du profond respect……

Paméla.

Monsieur, je vous dispense de ce compliment.

Ernold.

Point du tout, point du tout. Moi qui ai voyagé, j’ai difficilement trouvé une belle main qui se refusât un baiser de ma part.

Paméla.

Ce qui se fait par-tout n’en est pas toujours mieux pour cela.

Ernold.

Baiser la main, est un témoignage de respect.

Paméla.

Oui, de la part d’un fils envers son père, ou d’un domestique à l’égard de son maître.

Ernold.

Vous êtes ma souveraine.

Bonfil.

Ernold, c’en est assez.

Ernold.

Ah ! Mylord, bien loin de vouloir rien faire ici qui vous déplaise, je vous demande au contraire mille pardons des désagrémens que j’ai pu vous causer sans y penser.

Bonfil.

Réfléchissez avant d’agir, et vous vous épargnerez la honte de demander des excuses.

Ernold.

Je ferai tous mes efforts pour redevenir Anglais.

Bonfil.

Chère épouse ! allons consoler votre bon père,