Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/352

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AVIS DU TRADUCTEUR


Nous sommes bien éloignés de mettre au rang des Chef-d’œuvres d’un grand homme, une de ces bagatelles échappées au Génie, et dont il ne fait pas toujours lui-même le cas qu’elles méritent. Nous plaçons seulement cette pièce ici, pour montrer d’avance à nos lecteurs avec quelle prodigieuse facilité Goldoni savait passer d’un ton à un autre, traiter tous les sujets, et peindre tous les caractères. Il y a d’ailleurs un mérite réel dans ce petit ouvrage ; il y a, dans le rôle de la Comtesse, une dignité soutenue ; ses sentimens sont aussi louables, que sa manière de les exprimer est franche et noble. Le rôle du lieutenant est d’une gaieté décente : l’intrigue est simple, les incidens naturels, et le dénouement très-heureux. C’est, en un mot, une jolie Bluette, dans laquelle on aimera à retrouver plus d’une fois le pinceau qui a tracé les portraits de Paméla et de mylord Bonfil.