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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/86

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Comédie.

Bonfil.

Ah ! rien au monde n’égale Paméla.

Mme Jeffre.

La pauvre enfant ! cessez donc enfin de la tourmenter.

Bonfil.

Trouvez-moi ma Paméla ; je veux la voir.

Mme Jeffre.

Je vous dis qu’elle est honnête, qu’elle mourrait plutôt……

Bonfil.

Je ne lui veux faire aucun mal.

Mme Jeffre.

Mais la voulez-vous épouser.

Bonfil.

Que le ciel te confonde… Je la veux voir.

Mme Jeffre (va pour sortir.)
Bonfil.

Où vas-tu ? où vas-tu ?

Mme Jeffre.

Ma foi, c’est que depuis un moment vous êtes devenu pire qu’un diable.

Bonfil.

Ah ! Jeffre, faites-moi venir Paméla.

Mme Jeffre.

En vérité, vous me faites pitié.

Bonfil.

C’est le sentiment que doit inspirer mon état.

Mme Jeffre.

Voulez-vous que je vous donne un bon conseil ?

Bonfil.

Oui, ma chère Jeffre, parlez. Que me conseilleriez-vous ?

Mme Jeffre.

Mais de laissez aller Paméla chez votre sœur.