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Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome I, 1801.djvu/90

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Comédie.

Myladi (elle s’assied.)

Son cœur est oppressé… oui, cette Paméla lui a absolument tourné la tête. Je connais son caractère ; il est Anglais dans la force du terme. Son parti une fois pris, il n’y a plus à en revenir. Si je pouvais m’imaginer que cette femme-là pût jamais compromettre l’honneur de ma maison, je l’étranglerais de mes propres mains. Il faut s’opposer à cela de toute nécessité. (haut) Mylord !

Bonfil.

Je ne veux point parler.

Myladi (à part.)

Je choisirai un bon moment.


Scène IX.

Les mêmes, M. GUILLAUME (il entre sans parler, et présente deux lettres à Mylord. Mylord les lit, et les signe. M. Guillaume les reprend, et va pour sortir.)
Myladi.


Monsieur le secrétaire !

Guillaume.

Madame.

Myladi.

Quels sont ces papiers ?

Guillaume.

Pardon, Madame ; mais un secrétaire ne sait jamais rien. (Il sort.)

Myladi (à part.)

Il vaut mieux que je m’en aille. Je lui parlerai à dîner. (haut) Adieu Mylord.