Vous croyez donc que j’ignore ce qui s’est passé dans le jardin ?
Tant pis. Je suis très-fâché que vous le sachiez.
Quel mal y a-t-il à ce que je le sache ?
Ma chère tante ; vous êtes la prudence même ; mais vous êtes femme.
Que voulez-vous dire par-là ?
Que vous ne pourrez pas vous taire.
Allons, vous ne me rendez pas justice : je suis Anglaise.
Je ne prétends point vous faire injure. Mais je connais la faiblesse du sexe : un peu plus, un peu moins, les femmes sont les mêmes par-tout. Moi qui ai voyagé, j’ai trouvé qu’elles se ressemblaient dans tous les climats.
Scène VIII.
Au nom du Ciel, laissez-vous attendrir en faveur de ma pauvre Maîtresse ! Elle est dans un état vraiment à faire pitié ! son mari ne veut plus la voir ; son père est allé ou ne sait où : elle n’a pas un parent,