Me genoux tremblent sous moi.
Qu’avez-vous ?
Ma mère me suit ; elle est sur mes pas.
Croirons-nous qu’elle s’aperçoive du bien que je vous veux ?
Je crois bien que vos sentimens peuvent être un mystère pour elle : mais elle découvrira aisément les miens.
Et pourquoi les vôtres plutôt que les miens ?
C’est que mon affection est bien différente de la vôtre : c’est que je vous aime plus cent fois que vous ne m’aimez ; et que, moins vous aimez, plus il vous est facile de feindre.
Ah ! méchante, méchante ! vous me feriez donner au diable… Je ne crois pas un mot de ce que vous dites-là.
Mais enfin, vous voyez mon amour ; où sont les preuves du vôtre ? Je m’expose, vous le voyez, pour l’amour de vous, au danger d’être maltraitée. Si vous étiez venu me voir, je ne serais pas ici.
Ah ! combien de fois je volerais respirer un instant auprès de vous, si je ne craignais d’irriter votre mère !