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Comédie.

Scène III.

Les Mêmes, LA BÉJART.
La Béjart.


Mais en vérité, ma fille, vous n’en prenez plus qu’à votre aise. Vous ne sauriez vous souffrir dans notre appartement.

Isabelle.

Madame…

Pirlon.

Pardonnez-lui : c’est moi qui suis coupable. Mais mademoiselle peut se trouver sans danger avec moi. Vous me connaissez !

La Béjart.

Je l’eusse étranglée, si je l’avais trouvée avec tout autre. Petite effrontée ! Je l’ai déjà traitée, ce matin, comme elle le méritait… ! Allez repasser votre rôle de Marianne.

Isabelle (à Pirlon.)

De grâce, Monsieur, ne me trahissez pas. (Elle sort.)


Scène IV.

PIRLON, LA BÉJART.
La Béjart.


De quels inutiles propos vous fatiguait donc cette ennuyeuse créature ?

Pirlon.

Pour son propre intérêt, pour le vôtre, je viens de