ACTE III.
Scène PREMIÈRE
Léandre repose encore : le pauvre diable en a son
compte… ! quel vice honteux cependant, que cette
malheureuse passion du vin ! Je le supporte, je le
tance, l’amitié m’en fait un devoir. Qui croirait
pourtant que nous sortons l’un et l’autre de l’école
de Gassendi ! il faut convenir que ce grand homme
a bien heureusement placé ses leçons, et qu’il a vraiment
fait là deux fameux Élèves ! l’un ne respire que
pour des goûts crapuleux : l’autre sèche dans le plus
ingrat des métiers… Mais j’aperçois Valere ; je
lis l’alégresse sur son visage et je me flatte qu’il
m’apporte de bonnes nouvelles. Eh bien ! mon ami,
eh bien ?
Allons, allons cela ne sera rien. La mère est furieuse, la fille désolée ; mais elles joueront, elles feront leur devoir, parce qu’un intérêt particulier ne doit pas l’emporter sur celui de la troupe. La Béjart seulement veut votre parole qu’il y aura sureté et respect pour sa fille.
Et qui pourrait se permettre de lui manquer ?