et paralyse les sens. De là, cette métamorphose apparente dans les objets extérieurs, suite naturelle des ténèbres où s’égare la raison, étouffée par les fumées du vin… Que dis-je, hélas ! l’amour n’opère-t-il pas la même révolution en nous ? n’est-il pas pour les malheureux humain une source éternelle de larmes ou de fureurs ? Rien de plus charmant que l’amour, réglé par la raison ; comme rien de plus salutaire que le vin, quand on en fait un usage modéré.
Scène II.
C’est vous, ma chère Isabelle ?
Je me jette à vos pieds ! voyez où me réduit le désespoir.
Levez-vous, ma chère, levez-vous. Ô ciel ! qu’est-il donc arrivé ?
Ma mère…
Mère cruelle ! je serai vengé.
L’excès de ma douleur…
Attendez, attendez. (Il va fermer la porte.) Tu n’entreras pas ici, du moins. Poursuivez, ma chère Isabelle.