Page:Goldoni - Les chefs d'oeuvres dramatiques, trad du Rivier, Tome II, 1801.djvu/448

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
445
Comédie.

Scène VII.

DONNA EUGÉNIE, et LE COMTE
Le Comte (à part.)


Si jamais elle est mon épouse, tu ne lui baiseras certes plus la main.

Donna Eugénie.

Eh bien ! cher Comte, montrerez-vous moins d’empressement que le Chevalier.

Le Comte.

Il va rejoindre ailleurs don Ambroise ; je l’attendrai ici, si vous le trouvez bon.

Donna Eugénie.

Vous êtes bien le maître de rester ; mais vous me permettrez de passer dans mon appartement, où m’appellent quelques petites affaires.

Le Comte.

Je le vois, Madame ; c’est à regret que vous restez avec moi.

Donna Eugénie.

Vous vous trompez, et je suis à vous dans l’instant Adieu, Comte. (Elle va pour sortir.)

Le Comte.

Je vous salue, Madame.

Donna Eugénie (à part.)

Quel empressement à me baiser la main ! (Elle s’arrête.)

Le Comte.

Madame a-t-elle quelque chose à m’ordonner ?