Page:Goldsmith - Le Vicaire.djvu/180

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jamais d’obtenir obéissance immédiate : « Femme, dis-je, je veux qu’en ce moment on m’écoute bien, une fois pour toutes. Je vous ai ramené une malheureuse qui a été trompée. Toutes les misères réelles de cette vie viennent de nous frapper à la fois ; ne les aggravons pas par la mésintelligence intérieure. Si nous vivons en parfaite harmonie, nous pouvons être encore heureux ; car nous sommes assez forts pour fermer la bouche aux méchants, pour faire tous bonne contenance. Le ciel a promis sa miséricorde au repentir, imitons son exemple. Nous ne pouvons en douter, la vue d’un pécheur repentant est plus agréable au ciel que celle de quatre-vingt-dix-neuf justes, qui ne sont pas un moment sortis du droit chemin. Et c’est chose sage ; car le seul effort qui nous arrête sur la pente de l’abîme est par lui-même un acte de vertu plus grand que cent bonnes œuvres. »