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CHAPITRE XXXII.

Conclusion.

Le lendemain, à mon réveil, je trouvai George assis au chevet de mon lit. Il venait augmenter ma joie par la nouvelle d’un autre retour de fortune bien heureux pour moi. Avant tout, il me déchargea de la disposition que j’avais faite, la veille, en sa faveur ; puis il m’apprit que mon banquier, qui avait manqué à Londres, venait d’être arrêté à Anvers, et qu’il avait fait abandon de valeurs beaucoup plus considérables que la somme dont il était à découvert envers ses créanciers. Le désintéressement de George me fit presque autant de plaisir que cette bonne fortune si imprévue ; mais, en bonne justice, devais-je accepter son offre ? J’étais absorbé par cette grave question, quand sir William entra dans ma chambre ; je lui fis part de mes scrupules. Son opinion fut que mon fils se trouvant déjà, par son mariage, en possession d’une fortune très-considérable, je pouvais accepter sans hésitation.

Sa visite avait un autre but. Il avait, me dit-il, envoyé, dans la nuit même, chercher les autorisations, et les attendait à toute heure ; il