Page:Goldsmith - Le Vicaire.djvu/31

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tudes, sans les avoir lues, et qui s’y laissa entraîner d’autant plus aisément qu’il avait coutume de cautionner les insolvables ; mais ils chercheront sa préface, parce que c’est une préface de Goldsmith.

Je ne m’arrêterai pas davantage au Vicaire de Wakefield, sur lequel il n’y a rien à dire de nouveau, et qui a pris, de l’aveu de tout le monde, une place distinguée parmi les chefs-d’œuvre les plus exquis de la littérature. Ce qu’il conviendrait d’expliquer, c’est pourquoi j’annonce une nouvelle traduction d’un livre six fois traduit dans notre langue, et qui l’a été souvent avec assez de bonheur, puisqu’il n’a rien manqué jusqu’ici à son succès. On pourra décider, en comparant, si ce dernier travail est une œuvre de jugement ou une œuvre de présomption ; et je suis très-disposé à m’en rapporter là-dessus à l’opinion du public. Peut-être même n’y verra-t-on qu’une étude consciencieuse, faite sur un auteur aimé, par un écrivain qui aime à se rendre compte des bonnes formes du style pour se les approprier autant qu’il en est capable, et cette traduction n’est, en effet, pas autre chose.


Ch. Nodier.