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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/23

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L’ABBAYE DE MOZAT.

Calminius revint en Auvergne très-satisfait ; cependant, il dut s’arrêter quelques jours à Agen, pour solliciter des autorités religieuses de la ville une portion du corps de saint Caprais, enterré en cet endroit. Les gardiens finirent par céder à ses instantes prières et lui abandonnèrent un bras tout entier du martyr.

À peine Calminius fut-il entré dans la province d’Auvergne, qu’il prévint de son arrivée les moines du monastère de Mozat et leur fit savoir les richesses qu’il apportait. Cet avis fut le sujet d’une joie commune aux religieux et à tout le peuple ; aussi l’appareil de la réception fut-il conforme au désir qu’ils avaient de jouir de la présence de leur bienfaiteur, après en avoir été privés si longtemps. On se rendit en procession au-devant de lui ; tous les seigneurs de la contrée se joignirent au cortége, et le concours de populaire fut si considérable que les routes en étaient obstruées sur un parcours de plus de trois lieues. L’évêque de Clermont, à la tête de son clergé, se transporta solennellement à Mozat pour la cérémonie de la bénédiction, et dédia le maître-autel de l’église à l’apôtre saint Pierre et au bienheureux Caprais.

Calminius voulut finir ses jours dans le monastère de Mozat. Il y mourut en odeur de sainteté peu de temps après Namadia, et tous deux furent enterrés dans le caveau de l’église, qui lui servait probablement alors de crypte. Les légendes et l’histoire religieuse de la contrée

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