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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/82

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L’ABBAYE DE MOZAT.

lueurs du jour venaient éclairer les vitraux de l’église, ils entonnaient l’hymne ad laudes[1]. Au XVe siècle, les deux offices furent réunis et chantés de deux à trois heures du matin.

À six heures, on psalmodiait l’office de prime ; à neuf heures, celui de tierce ; à midi, celui de sexte ; à trois heures, celui de none ; au soleil couchant, celui de vêpres, et au crépuscule, celui de complies.

Pendant ces différents exercices, les religieux devaient se tenir debout ; mais comme peu d’entre eux pouvaient résister à cette position fatigante, on leur permit par compassion de s’asseoir légèrement sur le bord des stalles relevées. Cet usage fut introduit au XIe siècle ; dès lors on orna la partie inférieure de la stalle d’une saillie en bois qui prit le nom de miséricorde et servit de siége.

Les moines devaient tous les jours entendre une messe. On en célébrait un grand nombre à Mozat, par suite des fondations considérables qui y avaient été faites. En 1450, on y disait tous les jours cinq messes basses et trois messes chantées.

En dehors des grandes fêtes du catholicisme, il en était de particulières aux monastères bénédictins. Le bréviaire de Cluny cite : 1o celle de saint Benoît, au 21 mars et au 14 juillet, sous le rite solennel majeur ; 2o celles de saint Hugues, au 29 avril, et de saint Pierre et saint Paul, au 29 juin, sous le rite solennel mineur : 3o celles de saint Maur, au 15 janvier ; de saint Paul,

  1. Note Wikisource : « pour les louanges ».