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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/84

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L’ABBAYE DE MOZAT.

Lorsqu’il avait rendu le dernier soupir, chaque moine venait coudre un point à son suaire ; le prieur inscrivait le décès dans l’obituaire du couvent, et l’inhumation avait lieu dans les caveaux de l’église (Voir la partie archéologique). On célébrait en l’honneur du défunt trois grandes messes, et chaque religieux-prêtre disait trois messes basses à son intention.

A partir de l’époque où, par tolérance ou par abus, les moines purent posséder en propre, la succession mobilière de ceux qui mouraient au couvent appartenait aux religieux qui se la divisaient ; c’est ce que l’on appelait le partage des dépouilles.


§ 10. — Offices claustraux.


La règle de saint Benoît avait fait de chaque monastère un gouvernement particulier. L’abbé, qui en était le chef, choisissait parmi les religieux ceux qui devaient l’aider dans son administration et leur distribuait les dignités claustrales. Il les nommait et les révoquait à sa volonté, d’où le nom d’obédienciers sous lequel on les désignait dans les premiers siècles.

Saint Benoît lui-même avait fixé le nombre et les attributions des officiers claustraux. Il établit en effet pour chaque monastère : 1o Le portier, chargé de surveiller l’accès du couvent ; 2o l’hótelier, appelé aussi hospitalier,