souillette de presque tous les maîtres, mais d’une
enfance, où l’éphébisme, la formation de la puberté
est en germe dans les contours d’une enfance, un peu
parente de celle que peint André del Sarto. Et dans ces
enfants sortis de dessous le ciseau de Luca, il est
intéressant de constater l’hybride mariage du paganisme
et du christianisme, et de voir en ces représentations
religieuses de lutrins, l’animalité faunesque de ces
chanteurs enfants, comme catholicisée, — et même
ces rondes ont l’air d’être dansées par des Cupidons
d’Anacréon baptisés, et leur enfantine bacchanale, de la
bacchanale d’un saint jour de Pâques.
Oui vraiment, la pierre est triste à Florence. — Les
revêtements du Dôme et du Campanile, sous l’influence
du mauvais goût polychrome de la Renaissance, ressemblant
aux boites indiennes, à leur géométrique
marqueterie sur bois de santal ; — des palais-forteresses,
à l’aspect de geôles énormes, aux murailles
massives trouées de rares et étroites fenêtres, et avec
ces torchères extérieures pour l’attache des flambeaux
de résine, surmontées d’un éventail de sabres ou de
feuilles de cactus en fer, sur lesquelles la légende raconte
qu’autrefois on piquait des têtes. Mais qui don-