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VITERBE


Dans la rue qui passe sous les fenêtres de la salle à manger de l’hôtel, un ouragan d’aboiements, dans lequel marche un homme, ayant à la main un bâton, de la grosseur de ceux dont s’arment les gorilles, et qui se retourne de temps en temps, et fait face à tous les chiens de la rue et des rues voisines, chiens de toute taille et de toute espèce, dogues et roquets, les narines rageusement flairantes, et la gueule dévoratrice.

« Qu’est-ce donc cet homme ? dis-je au garçon d’hôtel.

— Signore, c’est le bourreau des chiens ! »


Le café, en Italie, est un endroit public, où l’on ne consomme rien.