Page:Goncourt, L'Italie d'hier, 1894.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


tion de cette année, tant dans les feuilles périodiques que dans les brochures particulières, ont déterminé M. le comte d’Angivillers, Directeur et Ordonnateur général de cette partie, à demander que, dorénavant, il ne fût imprimé aucune critique, sans avoir été préalablement censurée et approuvée par lui. Le progrès des arts, qui exige la liberté, s’opposera sans doute à cette entrave.

15 octobre. — La demoiselle Guimard, blessée, dimanche dernier, au genou par une chute dans l’escalier, ne sera point en état de faire briller son talent, pendant les voyages de la cour.

30 octobre. — Début de Mlle Candeille, reçue à l’essai, c’est-à-dire aux appointements de 3000 francs. Ses ennemis, craignant que sa jeunesse et sa jolie figure lui procurent des protecteurs puissants, qui forceront la Comédie-Française à la recevoir à Pâques, à quart ou à demi-quart, se sont rendus chez le maréchal Duras, pour faire des représentations. La Dlle Vanhove, également reçue, mais pour plaire à Mlle Contat, qui destine sa sœur à jouer les jeunes amoureuses. Elle avait été forcée de cesser ses débuts dans cet emploi, lorsqu’elle reçut ordre de jouer devant la cour, à Fontainebleau, dans l'École des Mères, le rôle qui lui a attiré les plus grands applaudissements. Contat ayant appris cet ordre, et que c’était la reine qui avait demandé la Dlle Vanhove, s’écria, dans